Davos asemì de vols.
– Bun dia, dezì de vols.
– Bun dia, ruvokì korticim de miki Prins we voltì sia ba vizì nit.
– I se za, de voc dezì, ude d’aplar…
– Ke s’tu ? de Miki Prins dezì. Tu se ʒe lovi…
– I s’u vols, dezì de vols.
– Ven jego ki ma, de Miki Prins probasì ho. I se sa tristi…
– I moz ne jego ki ta, de vols dezì. I s’ne domizen.
– Ah! Perdàv ma, dezì de Miki Prins.
Ba, posmenan, he ajutì:
– Ka sin “domizo” ?
…
– Je s’ekwa we s’tio oblasen, de vols dezì. Je sin “kreato vige…”
– Kreato vige ?
– Aj, de vols dezì. Po ma tu se jok solem u bobit, somi a sunte tilie bobite. I nud ne ta. Id tu nud os ne ma. Po ta i se solem u vols, somi a sunte tilie volse.
Ba, is tu domiz ma, nu ve nudo unaltem. Tu v’so po ma uni in mold. I v’so po ta uni in mold…
Prijim…domiz ma! he dezì.
C’est alors qu’apparut le renard.
– Bonjour, dit le renard.
– Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
– Je suis là, dit la voix, sous le pommier…
– Qui es-tu ? dit le Petit prince. Tu es bien joli…
– Je suis un renard, dit le renard.
– Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
– Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
– Ah ! Pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta :
Qu’est-ce que signifie « apprivoiser »?
…
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens… »
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards.
Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. je serai pour toi unique au monde…
– S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.